19/10/2023
L’objectif du projet POC (Partenariat Opérationnel Conjoint) Mauritanie est la lutte contre le trafic illicite des migrants et la gestion de la migration irrégulière dans le pays. Le projet est financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par la FIIAPP
La situation géographique de la Mauritanie, sur la côte atlantique de l’Afrique de l’Ouest et à seulement 992 kilomètres des îles Canaries, en fait un point de passage stratégique vers l’Europe, ce qui en fait un pays d’origine et de transit pour la migration irrégulière.
Ces dernières années, le cadre juridique mauritanien a été renforcé dans le domaine de la migration, et c’est dans ce contexte que le projet de création d’un partenariat opérationnel conjoint (POC) a pu voir le jour, dans le but de renforcer les capacités des forces de sécurité mauritaniennes dans la lutte contre le trafic et la traite des migrants et la gestion de la migration irrégulière.
Le POC est financé par l’Union européenne et mis en œuvre par la FIIAPP et la Direction Générale de la Police du ministère de l’Intérieur espagnol, à travers l’Unité Centrale sur les Réseaux d’Immigration illégale et les Falsifications documentaires de l’Espagne (UCRIF). Le travail est réalisé en partenariat direct avec la Direction de la Police de l’Air et des Frontières (DPAF) et avec l’appui inestimable d’autres partenaires.
Cette intervention vise à diversifier et renforcer la coopération euro-africaine par la mise en place d’un POC – Partenariat Opérationnel Conjoint. Plus concrètement, il s’agit d’une approche globale intégrant les autorités policières et judiciaires en vue de développer des outils nationaux de lutte contre le trafic illicite de migrants et la gestion de la migration irrégulière en Mauritanie.
Le comité de pilotage est une activité importante pour le projet, car il offre un espace de discussion entre les divers acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet travaillant quotidiennement dans la gestion de la migration en Mauritanie. De surplus, la tenue du Comité de pilotage coïncide à un moment critique où des départs massifs vers les îles Canaries s’avèrent en augmentation (plus de 23.000 migrants sont arrivés (la plupart d’entre eux en provenance su Sénégal), entre janvier et la fin du mois de septembre 2023, au risque de leur vie).
C’est également le moment pour l’équipe du projet de présenter aux parties prenantes dans la gestion migratoire l’avancement du projet et le plan de travail pour la période à venir.
Lors de sa visite en Mauritanie la semaine dernière, le ministre espagnol de l’Intérieur a souligné que cette opération conjointe de la police nationale et de la gendarmerie avait permis d’éviter la mise en danger de 7 000 personnes.