Réhabilitation de deux centres d’accueil temporaire pour étrangers en situation irrégulière à Nouadhibou et Nouakchott

Les travaux de réhabilitation et de rénovation des deux centres font partie du Projet européen visant à soutenir la lutte contre le trafic de migrants et la gestion de la migration irrégulière en Mauritanie. L’équipe de la police nationale mobilisée pour ce projet de coopération renforcera également les capacités techniques de son homologue mauritanien en matière de gestion de la migration irrégulière et de traitement des migrants.

La réhabilitation de deux centres pour 118 personnes (45 à Nouadhibou et 73 à Nouakchott) est l’une des actions prévues dans le projet quadriennal (qui doit s’achever à la fin de l’année) financé à hauteur de 4,5 millions d’euros par le Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique.

Les travaux, qui viennent de faire l’objet d’un appel d’offres de 500 000 euros et devraient commencer à la mi-avril, prévoient des dortoirs séparés pour les hommes et les femmes, des cuisines et des réfectoires, des zones d’hygiène et de sport et des espaces de réunion. Les centres seront équipés d’installations permettant de mener des entretiens personnels dans des conditions de confidentialité et de sécurité afin de traiter correctement les demandes de protection internationale. Les deux centres ont été conçus pour répondre aux normes de l’Union européenne en matière d’accueil des migrants et aux exigences relatives à la reconnaissance de la protection internationale (normes du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO)). Les plans des installations ont été élaborés avec la participation du HCR, de l’OIM et des institutions mauritaniennes. Jusqu’à présent, il n’existait pas d’espaces pour ce type de gestion des migrations dans le pays.

Le Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique a été créé par l’Union européenne et ses partenaires africains lors du sommet de La Valette sur les migrations qui s’est tenu en novembre 2015, dans le but de s’attaquer aux causes profondes des migrations.

Accompagnement et formation continus

L’objectif principal de ce projet est la création d’une équipe opérationnelle conjointe (POC) pour contribuer à la lutte efficace contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains. À cette fin, des travaux sont menés pour améliorer les capacités de gestion de l’immigration irrégulière en soutenant les forces de sécurité mauritaniennes et en améliorant les capacités structurelles et opérationnelles du système de gestion de l’immigration irrégulière du pays.

Le programme met l’accent sur la formation au respect des droits de l’homme dans la gestion des migrations et se concentre sur le renforcement des capacités d’enquête et de démantèlement des réseaux de traite des êtres humains, la lutte contre la traite des êtres humains et les risques de la migration irrégulière.

La méthodologie des équipes opérationnelles conjointes est basée sur l’accompagnement et la formation continue. La méthodologie POC (également utilisée dans les JIT – Joint Investigation Teams) est mise en œuvre dans plusieurs projets de l’UE dans les pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel, en plus de la Mauritanie, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, de la Gambie et du Mali.

L’équipe du projet POC Mauritanie est composée de 4 policiers espagnols et de 33 policiers mauritaniens dotés de capacités opérationnelles. Cette équipe assure un accompagnement constant conforme aux normes de protection internationale des droits des migrants, l’activité principale du projet. En outre, un soutien sera apporté à la rédaction de règlements internes pour les centres de soins temporaires, en coordination avec les acteurs de la société civile concernés et les agences des Nations Unies.